
Un document choc, le témoignage d’une simple paysanne russe que certains ont comparée à Jeanne d’Arc.
En 1914, par enthousiasme patriotique, Maria Botchkareva réussit à s’engager officiellement dans l’armée du tsar pour combattre comme un homme. Elle mourra capitaine en mai 1920, exécutée par les Bolcheviks à Tomsk en tant qu’élément « contre-révolutionnaire particulièrement endurci et incorrigible ».
Entre temps, elle aura lutté de toutes ses forces contre l’ennemi extérieur, puis intérieur – tenu tête à Kerensky, fasciné Rodzianko, soutenu Kornilov, mené une tournée de propagande aux Etats-Unis en faveur des Blancs, en avril 1918, avant de rentrer en Russie. En juillet 1919, d’après son dossier d’instruction, elle semble avoir rejoint les troupes de Koltchak et organisé une unité de santé, avant d’être arrêtée par la Tchéka en décembre 1919.
Mais son principal fait d’armes reste d’avoir eu l’idée, en mai 1917, de créer un « Bataillon féminin de la mort », pour faire honte aux hommes qui refusent de se battre contre l’envahisseur. Extraordinaire épopée qu’on revit ici en détail, mais qui arrive trop tard. L’armée russe est déjà en pleine décomposition, minée par la propagande des comités de soldats, prête à lyncher ceux qui veulent combattre.
La sincérité et la simplicité de ce récit (recueilli, lors du passage de « Yashka » en Amérique, par un journaliste d’origine russe) lui donnent une force incroyable.
T.S.
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